L’âne, le boeuf et le laboureur
C’était un âne heureux,
L’âne le plus heureux du monde,
Il n’avait jamais de tâches immondes,
Il promenait juste des enfants joyeux.
Un bœuf, son voisin, avait une vie de mule.
Harnaché d’un joug pesant,
De l’aube au crépuscule,
Il arpentait sans relâche les champs.
Chaque soir, il enviait son voisin
Qui, de ses journées, ne faisait rien.
Un jour de grande fatigue, le bœuf lui dit :
– Pour échapper à mon malheur éternel,
Saurais-tu me donner des conseils ?
Sans hésitation, l’âne lui dit ceci :
– C’est simple, sois malade, gémis,
Cesse de manger, reste couché !
Le bœuf trouva l’idée excellente
Et devint malade sans plus d’attente.
Il ne mangea rien et gémit toute la journée.
Le paysan, le voyant dans cet état,
S’empressa de mettre à l’âne son bât
Et, tout au long du jour, le fit tirer, porter.
D’une telle journée, l’âne sortit épuisé,
Jurant de ne plus jamais recommencer.
Il lui fallait sortir de son cerveau fragile,
Une idée pour cette situation difficile.
Alors, il retourna voir le bœuf à l’agonie
Et, d’un air grave, lui dit :
– Pendant que je tirais la charrue,
Il s’est trouvé que j’ai entendu
Notre Maître dire qu’il te conduirait au boucher,
Voyant que tu ne pouvais plus travailler !
Il est temps que tu guérisses,
Sinon tu finiras sur l’étal, découpé !
Fais-toi jeune, comme une génisse,
Cesse de gémir, recommence à manger !
Le bœuf, à l’idée de ce destin sinistre,
Reprit sa place, son rang, ses corvées.
L’âne le plus heureux du monde,
Il n’avait jamais de tâches immondes,
Il promenait juste des enfants joyeux.
Un bœuf, son voisin, avait une vie de mule.
Harnaché d’un joug pesant,
De l’aube au crépuscule,
Il arpentait sans relâche les champs.
Chaque soir, il enviait son voisin
Qui, de ses journées, ne faisait rien.
Un jour de grande fatigue, le bœuf lui dit :
– Pour échapper à mon malheur éternel,
Saurais-tu me donner des conseils ?
Sans hésitation, l’âne lui dit ceci :
– C’est simple, sois malade, gémis,
Cesse de manger, reste couché !
Le bœuf trouva l’idée excellente
Et devint malade sans plus d’attente.
Il ne mangea rien et gémit toute la journée.
Le paysan, le voyant dans cet état,
S’empressa de mettre à l’âne son bât
Et, tout au long du jour, le fit tirer, porter.
D’une telle journée, l’âne sortit épuisé,
Jurant de ne plus jamais recommencer.
Il lui fallait sortir de son cerveau fragile,
Une idée pour cette situation difficile.
Alors, il retourna voir le bœuf à l’agonie
Et, d’un air grave, lui dit :
– Pendant que je tirais la charrue,
Il s’est trouvé que j’ai entendu
Notre Maître dire qu’il te conduirait au boucher,
Voyant que tu ne pouvais plus travailler !
Il est temps que tu guérisses,
Sinon tu finiras sur l’étal, découpé !
Fais-toi jeune, comme une génisse,
Cesse de gémir, recommence à manger !
Le bœuf, à l’idée de ce destin sinistre,
Reprit sa place, son rang, ses corvées.
L’âne en tira une grande leçon,
D’un conseil, dit-il, on peut être le dindon.
D’un conseil, dit-il, on peut être le dindon.